Arbres épais, votre feuillage
Brave les feux du Dieu du jour :
Ils n'osent percer votre ombrage ;
Mais hélas ! des traits de l'amour
Garantissez-vous ce rivage ?
La fraîcheur du zéphyr, le murmure des eaux,
Le gazouillement des oiseaux,
Le calme dangereux qui règne en cet asile,
Tout répand dans mon âme une douce langueur.
Loin de ces lieux j'étais tranquille.
Je soupire... Ah ! fuyons : sauvons mon faible coeur.
Arbres épais, votre feuillage
Brave les feux du Dieu du jour :
Mais je sens trop que votre ombrage
Des traits enflammés de l'amour
Ne garantit point ce rivage.